Je ne savais pas quel jour nous étions, tout était chamboulé dans ma tête... J'approchais lentement de la grille et me posais milles et unes questions: Es-ce que cette école m'accueillerait ? Es-ce que les gens seraient comme moi ? Ma place était-elle ici ? J'étais perdu dans mes pensées, au milieu de cette forêt de conifères... Je ne sais même plus dans quelle langue pensais-je tout çà; le français, l'égyptien ? Peut importe. Mes question me préoccupaient plus encore, une plus que tout: Auraient-ils des réponses à offrir à mes questions ?
Toujours est-il que j'étais maintenant à porter de bras de l'enceinte de l'école, je m'appuyais lentement sur la porte ferrée pour l'ouvrir et... Non ! Ce n'est pas là que ça doit commencer ! Où avais-je la tête. Reprenons au début.

Il était tôt ce matin là, nous étions arrivé avec mes amis du cirque sur les quais mystérieux de cette ville dont je ne me souviens le nom. Je ne connaissait pas cet endroit, mais mon ami le nain m'avait promis de me conduire un jour en ce lieu. Combien de fois m'avait-il raconter que je prendrais le bateau et que j'irais dans une école, une école spéciale pour les gens comme nous, pour les gens comme moi. Combien de fois encore m'avait-il dit que ce serait merveilleux pour moi, que je pourrais apprendre et comprendre dans un cadre particulier. Depuis déjà presque un an je partageais chaque minute de ma vie avec ces artistes ambulants, foire de monstres mal considéré par le commun des mortels. Jamais je n'avais trouvé pareils compagnons, ils resteraient à jamais gravés dans ma mémoire.

J'étais à bord du ferry, et faisais signe de la main pour signifier ma gratitude à mes anciens hôtes. Ils entonnaient alors un chant cacophonique accompagné de l'orchestre de la troupe; harmonica, guitares et percussions, ce fut un bel adieu. En quelques instants, un brouillard laiteux entourait le bateau et faisait disparaître mes amis de ma ligne de vue. La berceuse que me jouaient alors les vagues se mêlait aux mélodies distantes de la troupe. Et puis plus rien. Rien de plus que les vagues qui se brisaient sur la coque du ferry, providentiel messager de ma personne, majestueux destrier de bois noble. Je marchais vers l'avant du pont, pour pouvoir observer aisément notre approche de l'île, si bien sur le brouillard me le permettait. Je marchais donc et regardait autour de moi ce bateau étrange et merveilleux, fait de bois d'ébène et d'alliages, aux guirlandes dorés et aux voiles nacres. J'atteignait facilement le pavois du ferry, et la brume épaisse s'écartait pour me laisser admirer les falaises de l'île. Le bateau circulait sans craintes entre les rochers parsemés aux abords de la cote, comme si le nautonier savait exactement où se situait les roches, par où passer. Faisait-il souvent ce trajet ? J'en doutais. Je doutais même qu'il y eu un timonier à bord, je n'avais croisé personne, et personne n'était venu à ma rencontre pendant le voyage. Le bateau se conduisait peut être seul ? Rien ne pouvait m'étonner à présent. J'étais bien mort moi, et pourtant j'étais là à me poser des questions sur la dextérité étonnante du capitaine du navire. Toujours est-il que je me nous nous rapprochions de plus en plus de la seule portion de cote accessible par un navire; une petite crique d'eau salée où pouvait se positionner le bateau. La place était exactement prévu pour lui, surement même que le bateau avait été fabriqué ici. Mais mes pensées étaient déjà ailleurs, à peine j'avais posé pied à terre que je suivais du regard un chemin à l'ombre des arbres qui grimpait sinueusement vers l'intérieur de l'île, en haut de cette falaise. Sans un bruit, le ferry repartait vers les côtes françaises, je ne le remarquais pas. Mon esprit était focalisé si bien que je ne senti même pas la vaguelette qui s'était abattu sur mes chaussures, et avait trempé mon costard. Ou peut être simplement que je m'en moquais. Je remontais mon sac à dos sur mon épaule, rare possession que j'avais, et commençait à monter.

Le chemin était pénible et plus d'une fois je regrettais; j'avais peur de ne venir pour rien, et me posais tant de questions. Bien sur mon corps ne ressentait plus la fatigue, mais mon esprit lui, n'était pas encore persuadé d'être dans un corps décédé. Je m'arrêtais donc un moment, instant de réflexion puis repartait sur la route, me convainquant que je n'avais pas besoin de me reposer. J'avais marché si vite que j'atteignais déjà l'entrée du domaine, une immense grillé de fer forgé, d'un noir de jais... C'est bien là que nous en étions non ? Bien.
Aussi, je poussais sur la lourde grille pour pouvoir entrer dans l'enceinte de l'école et au moment de refermer la porte derrière moi, j'entendais un petit rire féminin. Je me retournais et découvrais une jeune fille blonde en robe blanche et jaune canaris assise sur une souche d'arbre, portant un masque qui dissimulait la moitié de son visage, la moitié droite de son visage. Mais ce qui m'avait intrigué le plus été son oeil, le seul que l'on pouvait voir. Un oeil étrange mais d'une grande beauté.
Je la regardais de la tête au pied en espérant qu'elle m'adresse la parole en première. Je n'étais pas habitué à parler avec des gens, je n'avais eu que peu de contact avec les humains de cette époque, et je n'étais pas encore habitué à parler le français, même si en deux ans j'avais beaucoup appris. Elle aussi me regardait en souriant, elle eu même un autre petit rire quand elle vit mes jambes trempées. Je crois qu'elle attendait également que j'engage la conversation. L'instant dura quelques secondes tout au plus et c'est elle qui brisa le silence.

Une belle journée débute. Le soleil brille au dans le ciel. Tout est silencieux. La plupart des élèves cont en cours. Quelques élèves traverser la cour en essayant de se faire discret. D'autres comme Judhit sont dispensés de cours. C'est plus tôt mais aujourd'hui un nouvel élève arrive. Comme ce n'est pas souvent tout le monde en parle. D'après les sources approximatives des élèves, ça devrait être un terminal. En tout cas Judhit a été chargé de l'accueillir dans cette étrange école . C'est la première fois qu'on lui confiait une tâche aussi importante. D'habitude ont demandé à des gens plus accueillants. Mais ils devaient être en manque de personne pour faire ça. Judhit espérait vraiment pouvoir s'amuser aujourd'hui. Ça peut toujours être marré. En plus elle aura peut-être une chance de se faire un nouvel ami si le garçon ne s'enfuit pas après quelques minutes de discussion.

Elle se dirigea vers le magnifique portail en fer forgé. Toujours aussi imposent que la première fois qu'elle fût venue ici. Tous ça lui rappelait bien des souvenirs. Ça ne faisait pas si longtemps qu'elle était arrivée ici mais bien des choses se sont passé entrain son arrivée à Lisienne et ce moment . Sa vie avait complètement basculé mais dans le bon sens. Elle avait des amis et un petit ami en prime ce qu'elle n'avait jamais eu avant. Elle regarda sa montre et remarqua qu'elle était très en avance. Le ferry devait juste arriver. Elle avait donc un peu de temps avant que le jeune homme arrive. Elle décida donc de faire une petite balade dans la forêt qui entoure l'école.

La forêt était complètement calme. Quelques rayons de soleil étaient filtrés par les arbres en feuilles. Le chant des oiseaux se mêlait au croassement des grenouilles. Par ici, par là passé de rares lapins qui profite des premiers rayons de soleil du début d'été. La jeune fille ne suivait plus le chemin. Au bout de quelques mètres à vagabonder prés du chemin, elle entendit des pas. Elle se cacha derrière un arbre et regarda discrètement. Un jeune garçon passé juste à coté d'elle sans la remarquer. C'était bien le nouvel élève. Il avait des cheveux mi-long blanc nacre. Elle n'avait jamais vu quelqu'un de si jeune avoir des cheveux blancs. En tout cas ça lui allé bien. Sinon il portait des vêtements plutôt simple: chemise et pantalon. Il avait aussi un petit air étrange mais elle n'arriva pas à voir de quel pays.

Elle décida de le suivre discrètement derrière les arbres. Le jeune homme avait l'air d'hésiter. Il était en plein dans ses pensées tellement concentrées qu'il ne la remarqua même pas. Ce qui était plutôt étonnent vu le bruit qu'elle faisait. Elle le suivit comme ça tout le long du chemin. Quand elle vit qu'ils étaient bientôt arrivés au portail elle courut pour arrivée avant lui. Elle s'essaya sur une souche d'arbre. Le garçon arriva tout de suite et passé devant elle sans la remarquer. Elle continua à le regarder. Il s'arrêta devant le portail. Il était en train de trembler. La jeune fille ne put retenir un petit rire. C'eat vrai qu'elle était dans le même état que lui quand elle est arrivée ici. Là il se retourna brusquement et la fixa. Elle en profita pour mieux le regarder. Elle réussit enfin à deviner de quel pays il venait: d'Égypte. Le garçon avait l'air un petit peu gêné. Il n'avait pas l'air de vouloir lancer la conversation. Elle brisa donc le silence:

- Hey le nouveau. Je suis Judhit, ange déchu et l'élève chargeait de t'accueillir. Je suis en première. Bienvenue Dans l'école Lisienne. On attend tous ton arrivée avec impatience. Ça faisait un bout de temps qu'on n'avait pas eu de nouveaux élèves.

La jeune fille se leva gracieusement de sa souche et se rapprocha du jeune homme. Il n'avait toujours pas l'air aise. Elle décida donc de continuer de parler et voir quand est-ce qu'il va vouloir lui répondre.

- Bon je te préviens ici c'est un peu spécial. Tu vas rencontrer pas mal de gens de toutes sortes. La plupart des élèves est sympa mais fait gaffe au prof il y en a certain d'un peut sadique.

Elle continuait de marcher en parlant. De virevoltait un peu autour du nouveau venu, de sautiller.

- Sinon parle-moi un peu de toi. Je suis curieuse. Comment t'appelles-tu? D'où tu viens?

Ainsi ce fut elle qui brisa le silence qui régnait alors. Elle parlait sans s'arrêter, me posant des questions, et me dévoilant tant d'informations d'un coup que j'avais du mal à suivre.
Comment, on attendait mon arrivée avec impatience ? Mais comment était-ce possible, si moi-même j'ignorais jusqu'à hier que je viendrais ici aujourd'hui. Mon ami le nain ne m'avait prévenu qu'hier. En aurait-il averti l'école au même moment pour que l'on s'occupe de moi à ma venue ? A moins que le mystérieux capitaine du ferry s'en soit chargé ? Peut être même qu'un individu au sein de l'école pouvait prédire les arrivées des différents élèves... Ils savaient même approximativement mon âge puisqu'ils m'avaient attribué une classe. Ces questions trottaient dans ma tête.
La jeune fille se levait de sa souche pour s'approcher de moi. Moi je restait là, quasiment immobile, perplexe.
Attendez... Je ne suis pas fou, elle s'était bien présenté comme étant une ange déchu ? Mon cas n'était donc pas si exceptionnel. Je comprenais alors que d'autres gens rencontraient des problèmes similaires aux miens, et que les créatures qui peuplent les contes pour enfants existent bel et bien.
Mes pensées étaient chaotiques, même si mon visage sans expression n'en laissait rien paraitre.
La petite blonde en robe voyant que je ne répondais pas continuait à parler, elle si avait l'air à l'aise contrairement à moi.
Elle finit par me demander mon nom et mes origines. C'était évident, je n'avais pas le look atypique de cette région, enfin de ce pays quoi. Et puis mes transformations depuis que je m'étais réveillé de la mort n'était pas forcement les plus discrètes, surtout mes cheveux blancs. J'essayait de focaliser mes pensées sur le moment présent puisque je n'étais pas dans une bulle à part mais bien face à cette jeune fille qui attendait des réponses.
Je répondais donc d'une voix calme:

- Bonjour.. Je suis Horus Ra-Hor II, grand pharaon des royaumes de la haute Égypte. Mais je suis mort, enfin je crois. Et toi tu es.. une ange ?

Je balbutiais dans un français qui était plutôt bon pour quelqu'un qui l'apprenait depuis seulement deux ans. Et je pensais alors à ma langue natale, j'imagine que plus aucune personne ne me parlerai dans ma langue d'origine. Le nain m'avait dit qu'elle n'était plus parlé par personne de normal, sans doute faisait-il une exception pour moi. Alors qu'elle répondait à ma question, elle m'invitait à la suivre dans une allée pavée encadrée de jolies arbres à fleurs.

Judhit était plutôt étonnée par ce qu'elle venait d'apprendre. Le jeune garçon qui était en face d'elle était un pharaon mort puis ressuscité en quelque sorte. Mais ce n'était pas être en présence d'un mort vivant qui la choqué le plus parce qu'elle avait l'habitude d'en voir depuis le temps qu'elle était là, le plus choquant était, bien sur, d'être en présence d'un grand pharaon égyptien. Elle qui avait toujours rêvé d'aller en Égypte pour y découvrir sa culture et son histoire. Elle était passionnée par la mythologie égyptien. Il pourra, peut-être, lui raconter quelques histoire de son époque. Ça serait tellement intéressant de pouvoir entendre des histoires par un témoin. Elle ne pu donc pas retenir sa joua:

-Quoi?? Tu es un vrai pharaon? Mais c'est trop cool! J'ai toujours rêvé de découvrir la culture égyptien. Le truc c'est que vue l'enfance que j'ai eu, je n'ai pas eu la chance de pouvoir beaucoup voyager. La seul fois où je suis allée à l'étranger c'est pour venir dans cette école. Avant j'habitais en Pennsylvanie.

Lorsqu'elle prononça ces mots, Judhit eu encore ce sentiment de nostalgie. Cela faisait la deuxième fois depuis qu'elle avait rencontré cet étrange garçon. D'un coup elle eu un flash. Un souvenir plus précisément. Elle l'avait complétement oublié comme beaucoup d'autre. C'était le temps où elle vivait encore avec Anna et qu'elle n'avait pas découvert qu'elle était un ange déchu. Elle avait l'impression de revivre complétement la scène.

Elle sentait le sable chaud sur sous ses pieds, le tas de crème solaire sur sa peau presque nu, le maillot de bain qui sert et le soleil qui tapait fort. Elle entendait les vagues tomber paresseusement sur la plage de sable fin. Elle s'entait l'odeur de l'air iodé. Dans son souvenir elle devait avoir une dizaine d'année à peu près. Elle tenait la main d'Anna et courait avec elle sur la plage quand soudain une immense vague les prisent par surprises et les arrosèrent. Il eu un moment de silence avant que les deux filles éclatèrent de rire. Elles continuèrent leur chemin. Elle terminèrent par croiser un marchant de glace. Sans hésiter Anna acheta un glace à Judhit alors que d'habitude elle était plutôt radine. Elles mangèrent tranquillement leur glace sur le bord de la plage en contemplant le magnifique couchait de soleil.

Tous ces souvenirs se bousculait dans la tête de Judhit. Elle se posait des question comme pourquoi Anna l'avait amené à la plage vu que d'habitude elle ne sortait pas de chez elle et évité tout les endroit où il y avait de la foule. Elle termina par tomber par terre à genoux et fondre en larme. Il lui fallu quelques minutes avant de se rappeler que le nouvel élève était encore devant elle. Elle avait du resté à moitié en transe pendant qu'elle revivait se souvenir. Elle se dépêcha donc de se relever pour ne pas mettre plus longtemps le nouveau mal mal à l'aise. Elle lui expliqua donc tout en détail: qu'elle était un ange déchu, ses problème de perte de mémoire et son enfance un peu compliqué. Elle lui expliqua aussi qu'elle venait de se souvenir d'une journée entier qu'elle avait complétement oublié.

- Je me souviens, tu ne t'en rend peut-être pas compte mais c'est grâce à toi. Merci. Merci beaucoup. C'est si important pour moi. Je ne sais pas comment je pourrais te remercier assez.

Elle le prit dans ses bras et lui fit un câlin. Ce geste était partit tout seul. D'habitude elle n'était pas trop du genre à faire des câlins au premier inconnu qui passe. Elle le relâcha donc très rapidement et recula de quelques pas.

-Excuse-moi, je suis vraiment désolé. C'est partit tout seul. J'ai du encore te mettre mal à l'aise. Bon peut-être que ça serait mieux si je commençais à te faire visiter? Quel endroit voudrais-tu visiter en premier?

Allons bon... Voilà que cette jeune bavarde s'était découvert une passion pour l'Egypte et tout ce qui s'y rapporte. Je n'aurais sans doute pas dû dire qui j'étais, ou au moinsgarder une certaine réserve dans mes propos. Je n'avais guère envie de m'ouvrir à elle si facilement, et pourtant je voyais bien dans ses yeux écarquillés qu'elle désirait ardemment des anecdotes sur mes terres natales et ma culture. Elle était comme extasiée devant moi, si bien que son oeil étrange me dévisageait, comme pour lire à travers moi... Le pouvait-elle ? Après tout c'était la première ange déchu que je croisais sur ma route; qui sait de quoi étaient-ils capable ?

- Euh... Oui. Je suis bien pharaon.

À peine j'entreprenais de continuer le dialogue que la pipelette semblait s'etteindre devant moi. Je voyais son oeil gauche disparaitre dans un néant total, succinct mais troublant. Elle paraissait, pendant un moment, avoir transporté son esprit dans une autre réalité, différente de celle dans laquelle nous conversion... Ou plutôt me harcellait-elle.
Était-se ma faute ? Ou alors était-elle possédée ? Son état second me laissait pantois. Et promptement, elle tombait à genoux, en pleurs, sans que j'eusse compris pourquoi. Et en quelques instants, elle revenait à elle et m'expliquait maintes choses sur son état, sa nature d'ange déchu, son passé... Tant d'informations personnelles qui m'apparaissaient obselètes, mais qui me touchaient sans savoir pourquoi. Je repensais à son mal et aux questions qu'elle posait il y a un instant. Je me demandais alors à quoi bon lui raconter ne serait-ce qu'une bride de ma vie si elle souffrait d'amnésies chroniques. Elle oublierait sous doute ce que je lui raconterais, bien que je n'avais aucune intention de lui raconter quoi que se soit. Elle me remerciait alors de lui avoir permis de se souvenir d'une journée effacée. Je n'avais aucune raison d'être remercié, je n'en avais pas envie, je n'avais rien fait pour. Et alors que je voulais lui signifier que je n'y étais pour rien, elle me sautait au cou et me serrait fort contre elle. Je sentais son souffle chaud sur ma peau, et sa poitrine volumineuse qui se pressait sur mon torse. Rapidement elle se dégageait comme gênée de ce qu'elle avait fait. Moi, je restais droit, immobile, perplexe; c'était donc cela une étreinte ?! Jamais auparavant personne ne m'avait pris dans ses bras. Je n'en avais pas le droit, ou plutôt, personne n'avait droit d'entrer en contact avec ma céleste personne. J'étais épris d'une gêne monumentale provoquée par sa navrante désinvolture et par l'étrangeté du contact humain, la grande découverte de la journée.
Elle reprenait une nouvelle foid la parole, les joues rouges de honte, s'excusant d'avoir été si tactile à mon égare. Elle m'invitait alors à faire une visite du domaine.
Je répondais poliment:

- Eh bien... Je ne sais pas trop...

Je respirais profondément avant de prendre la parole.

- Peut être pourriez-vous me conseiller ? Je ne sais Pas grand chose de ce lieux, seulement que c'est une école pour le gens spéciaux. Y'a t'il beaucoup de gens comme moi ?

Sans doute que ma question allait paraitre stupide à ses yeux, mais j'avais besoin de savoir si j'étais au bon endroit. Si quelqu'un ici pourrait m'aider à comprendre ce que je suis et comment remédier à mon problème. Je n'étais encore qu'à la grille d'entrée et si jamais je ne me sentais pas à mon aise, il étais toujours temps de partir. Mais l'intrigante posture du château me donnait confiance en moi et je décidais donc de suivre la jeune blonde vers ce qui semblait être une cour pavée.