Ecole Lisienne
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Une école à l'apparence normale pour des élèves anormaux. H/Y/Y
 
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Souvenir, souvenir

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MessageSujet: Souvenir, souvenir Souvenir, souvenir Icon_minitimeLun 6 Fév - 0:50

Il devait trouver un endroit calme pour lire Roméo&Juliette. Depuis que son colocataire était arrivé, il était incapable de se sentir bien dans sa chambre. Il avait peur qu’Amir décide encore de lui donner une autre malédiction. Il était entrain d’essayer de trouver un lieu où Amir ne pourrait jamais le retrouver. Il avait le tour des trois premiers étages sans rien trouver de satisfaisant. Vito errait dans les corridors du sous-sol. Le jeune italien finit par trouver la porte du local de théâtre. Il se dit que c’est le lieu où l’effrit ne mettrais jamais les pieds. Il alla ouvrir et remarqua que le porte avait été déverrouillé par mégarde. Parfait, il allait enfin être tranquille. Il vit le local. Ça ressemblait beaucoup à un théâtre, mais en plus petit. Il y avait des bancs et une petit scène. Il se coucha sur le ventre au bord de la scène et se mit à lire la pièce. Il avait vu beaucoup de pièce de la commédia lorsqu’il était jeune. Il avait rit lorsqu’Arlequin faisait des tours à Pantalon , il avait été ému lorsque les jeunes amoureux montraient leur amour, mais cette pièce était encore meilleur que tous ce qu’il avait vu. Cette histoire d’amour interdit était tellement touchante. Il ne pouvait arrêter de la lire. Sauf qu’il finit par être sortit de sa lecture. Il entendit la porte s’ouvrir. Le djinn se cacha dans les coulisses. Le couvre-feu avait fini , il avait quelque minutes et il ne voulait pas se faire trouver par un surveillant. Viot avait laissé son livre en plein milieu de la scène. Il ne verrait seulement la personne qui était entré s’elle allait sur la scène. Il entendit les bruits de bas se rapprocher. Il finit par voir la personne qui était là . C’était une fille de sa classe. Il ne connaissait pas son nom. Il était assez maigre. Elle monta sur la bord de la scène et prit le livre dans ses mains pour mieux l’examiner. Le djinn se dit qu’il devrait filer à l’anglaise avant d’être vu. Il marcha le plus discrètement possible, mais finit par se heurter sur un bureau. Mieux, il y avait une chaise sur le bureau et elle finit par tomber dans un grand fracas. La chaise n’était pas briser, mais le jeune fille sursauta et tomba du bord de la scène. Vito se jeta en bas de la scène. Il vit la fille et lui dit :

-Est-ce que ça va, j’espère que tu n’as rien de casser.

Il proposa sa main à la fille pour l’aider à se relever.

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Amy Crow
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MessageSujet: Re: Souvenir, souvenir Souvenir, souvenir Icon_minitimeMar 7 Fév - 18:25

    « If I could start again
    I'd throw it all away
    To the shadows of regrets
    And you would have the best of me »


    La salle de théâtre, sanctuaire adoré par nombre de littéraires. L’une des pièces fétiches dans laquelle Amy passait le plus clair de son temps. Pour Zoey, c’était une totale découverte. Elle redécouvrait ces odeurs qu’elle avait eu l’occasion de sentir à a travers le corps de son hôte. Elle voyait cette estrade d’un œil nouveau, des étoiles brillant dans les yeux. Elle sentait la frénésie de la scène l’appeler. Etait-ce que ressentait Amy avant de monter sur scène ? Sans doute. Elle embrassa du regard le nombre d’accessoires innombrables. Toute sorte d’objets était entreposé ici. Un fauteuil dominait le centre de l’estrade. Elle y monta par l’escalier et commença à faire grincer ces vieilles planches tout en marchant dessus. Elle éclata de rire. Tout était usé, ici. Tout sentait l’ancien. Pourtant, cette salle tenait encore debout par elle ne savait quel miracle.
    Elle erra longuement sur ce parquet trop bien ciré à son goût. Un bouquin l’attendait sur le bord de la scène. Elle s’en approcha et effleura la couverture du bout des doigts, Roméo & Juliette. Il faut croire que ces derniers jours, le hasard avait un bien curieux sens de l’humour. Il ne cessait de rappeler à la jeune fille son premier amour. D’abord par l’intermédiaire d’une valse et maintenant à travers ce stupide ouvrage. Elle le prit dans ses mains et le jeta avec rage. Elle se coucha alors contre le sol glacial, observan,t le plafond que la lumière éclairait à peine.

    Un bruit la sortit de sa léthargie. Un énorme fracas qui la fit tomber de son perchoir. Elle chuta d’à peine deux mètres de hauteur mais ne se releva pas de suite. Elle aurait pu rester longuement ainsi si un garçon de son âge n’était pas venu lui demander comment elle allait. Si seulement elle avait fait plus attention, elle aurait pu comprendre que ce gamin était là depuis longtemps, peut-être l’épiant depuis une cachette à l’abri des regards indiscrets. Elle ne répondit pas de suite. Une main se leva en sa direction. Elle songea immédiatement à celle d’Orphée. Après plusieurs battements de paupières et les idées remises en place, elle comprit que c’était impossible. Elle avait encore du mal à se faire à cette idée. Elle vivante et lui mort. Difficile de savoir lequel était le plus chanceux.

    - Cette connerie de tragédie, c’est la tienne ? demanda-t-elle, ignorant totalement la question. J’l’ai envoyé voler à l’autre bout de la pièce, mais ça, t’as dû t’en rendre compte par toi-même vu que tu m’espionnais depuis tout à l’heure, n’est-ce pas ?

    Elle attrapa la main du garçon et son visage se fendit d’un sourire. Cela faisait du bien de temps en temps de trouver une épaule solide pour soutenir les autres. Elle se hissa, se remit sur ses pieds et épousseta ses fringues. La poussière était une autre des reliques de l’endroit, au même prix que les toiles d’araignée perchaient dans les recoins du plafond.
    Toujours est-il qu’elle s’en ovulait de ne pas avoir remarqué la présence du jeune homme plus tôt. Elle était vraiment rouillée. Même Amy aurait fait mieux ! il était loin le temps où elle faisait partie des plus grandes télépathes de son pays. Un pays dont elle n’avait plus aucun souvenir et où même le simple nom lui échappait. Elle n’avait même pas prit soin de répondre à la question du fauteur de troubles, préférant directement enchaîner avec le livre de Roméo & Juliette. Un jour, il faudrait qu’elle apprenne à ne pas changer de sujet. Cet endroit était sensé apaiser les âmes les plus tourmentées. Elle était là depuis à peine dix minutes et son cœur avait déjà faillit jaillir hors de sa poitrine tant elle avait eu peur de ce vacarme assourdissant ! Amy racontait n’importe quoi.

    - Non, ça ne va pas. Ma vie est un véritable cauchemar. J’en ai assez de vivre mais ne peux me résoudre à en finir. La personne que j’aime me manque cruellement et pour couronner le tout, un crétin dans ton genre débarque sans prévenir pour me ficher une trouille pas possible !

    Cela faisait du bien de se confier, même si c’était à un parfait inconnu. Après réflexion, ce garçon ne lui était pas totalement inconnu. Il était dans sa classe. Cela aurait dû tisser des liens mais le seul cours auquel elle avait assisté était celui d’histoire et elle avait fait une entrée remarquée en arrivant en retard. D’ailleurs, lui aussi était arrivé en retard, si ses souvenirs étaient exacts. Elle inspira l’air glaciale de la pièce pour se remettre d’aplomb. Cela eut pour effet de lui brûler les poumons tant il faisait froid. Il faut croire que contrairement aux autres pièces, celle-ci n’était pas surchauffée. Elle s’assit face au jeune homme et ramena ses genoux contre elle.

    - Je suis désolée. Je crois que je me suis un petit peu emportée.

    Elle n’avait pas tout à fait tort. Il n’avait rien fait qui mérite qu’elle lui gueule dessus comme si il était un chien. Il s’était juste trouvé là au mauvais moment. La seule chose qu’elle pouvait lui reprocher était son manque de discrétion. Il avait des progrès à faire de ce côté ci. Mais pour le reste, i l n’y était pour rien. Elle passa une main tremblante dans ses cheveux. Elle avait froid. Elle tremblait et claquait même des dents tant elle était congelée. Elle ne portait rien d’autre qu’une mince chemise en coton, ayant crut bon de laisser sa veste dans sa chambre. Malheureusement, il faisait presque aussi froid que dehors, ici. La prochaine fois, elle songerait à emporter un vêtement plus chaud pour éviter de finir tel un glaçon ! Elle souffla sur ses mains, tentant tant bien que mal de produire un filet d’air chaud qui puisse en finir avec ce froid, en vain. Elle avait l’impression d’être coincée dans un frigo. Un frigo sombre et étonnamment grand, alors. Elle songea aux pays chauds dont elle avait tant entendu parler. Elle avait déjà entendu dire que si l’on songeait à autre chose que la température extrêmement basse, on n’aurait plus froid. Elle visualisa un désert aride. Elle avait toujours aussi froid. La personne qui avait dit ça était un crétin.
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MessageSujet: Re: Souvenir, souvenir Souvenir, souvenir Icon_minitimeSam 11 Fév - 0:53

- Cette connerie de tragédie, c’est la tienne ? J’l’ai envoyé voler à l’autre bout de la pièce, mais ça, t’as dû t’en rendre compte par toi-même vu que tu m’espionnais depuis tout à l’heure, n’est-ce pas ?

Elle avait vraiment pas l’air de bonne humeur. Bon si l’italien aurait tombé à cause d’un inconnu, il ne l’aurait pas salué amicalement. Il crut qu’elle aillait refusé sa main , mais au contraire elle l’a prit et sourit même au djinn. Il la souleva, mais elle était assez légèreté. Bon le djinn n’est pas un exemple de force physique. Au moins elle n’avait pas l’air d’être quelqu’un de rancunière. Elle essuya ses vêtements et dit à Vito d’un ton sec :

-Non, ça ne va pas. Ma vie est un véritable cauchemar. J’en ai assez de vivre mais ne peux me résoudre à en finir. La personne que j’aime me manque cruellement et pour couronner le tout, un crétin dans ton genre débarque sans prévenir pour me ficher une trouille pas possible !

C’est phrase lui fit remarqué deux choses. La première qu’elle est surement un peu rancunière de ce qu'il pensait finalement. Une autre chose, elle semblait avoir besoin d’une oreille pour parler. Elle parlait de son amoureux meurt. Elle devait avoir de la difficulté à s’adapter à sa perte. Vito n’allait pas la laisser tomber. S’il pouvait l’aider ou juste l’écouter pour soulager sa peine , il le ferait. La fille se mit en boule et dit à Vito :

- Je suis désolée. Je crois que je me suis un petit peu emportée.

La jeune fille semblait avoir froid. Le djinn trouvait que la température n’était pas si froide que ça. Bon, il adorait le froid. Plus jeune , il ne pouvait pas supporter la chaleur accablante des pays d’arabes. Il préférait le moment où le soleil tombait et que la température tombait. Il se sentait bien et il adorait courir dans les rues. Sauf que certaines personnes supportent mal le froid ou préfèrent la chaleur. La fille devant lui devait préférer la chaleur. Vito claqua des doigts et une couverture apparut sur les épaules de la jeune femme. Même un chocolat chaud était devant elle. Elle prit le chocolat et s’enveloppa dans la couverture. Vito prit place sur la banc juste devant elle et dit :

-Qu’est-ce qui te fait dire que ta vie est vraiment un cauchemar? Tu m’as déjà dit ce qui te tracassait ,donc tu peux me raconter l’histoire depuis le début. Surement que de te confier te fera beaucoup de bien. Et je te promets que ce qu’il s’est dit dans le local reste entre nous deux.

La fille le regarda, comme si elle ne savait pas quoi à lui. Bon ,c’était un inconnu, mais elle lui avait quand même confié une partie de sa vie. Elle s’apprêta à lui dire cde quoi , lorsque le jeune homme l’interrompit :

-Juste pour préciser , je suis Vito Novelli. Je crois qu’on est dans la même classe. Toi ,c’est quoi ton nom?
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Amy Crow
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MessageSujet: Re: Souvenir, souvenir Souvenir, souvenir Icon_minitimeSam 11 Fév - 18:07

    Un simple claquement de doigt et une couverture apparut de nulle part. Zoey observa le garçon avec des yeux ronds. Elle ne comprenait pas ce tour de magie. Mais si seulement il n’y avait que ça. Un chocolat chaud fumant l’attendait à côté d’elle. Elle attrapa la tasse et but quelques gorgées, suffisamment pour ne plus avoir froid. Elle joua longuement avec le mug brûlant.
    La tentation de tout raconter à cet inconnu la tiraillait. Du moins, pas si inconnu que ça. Elle avait eu raison de penser qu’il était dans sa classe puisque c’était le cas. C’était celui qui s’était pointé avec pas mal de retard. Il s’appelait Vito. Elle posa la tasse à côté d’elle pour ainsi éviter que le liquide ne se répande au sol par un geste maladroit. Elle ne savait pas par quoi commencer. Par le commencement, cela allait de soi. Le plus logique serait de se présenter, mais sans trop en dire. Eviter de parler d’Amy, par exemple. Mieux valait rester discret sur son passé.

    - Moi c’est Zoey. Juste Zoey. J’me souviens de toi car t’étais le retardataire du cours d’histoire. À nous deux, on fait la paire. Toi avec ta demie-heure de retard et moi avec mes vingt minutes.

    Il fallait qu’elle entame son récit. Les images se mélangeaient sous son crâne. Elle ne savait pas si parler d’Orphée ou d’Astath était une bonne chose. Il fallait qu’elle remonte à la source de son trauma. Après quelques instants à songer, elle finit par conclure que tous ses problèmes avaient commencé avec la valse viennoise dans la cuisine. C’est là que le flash avait eu lieu. Si Le Beau Danube bleu n’avait jamais retentit, peut-être irait-elle pour le mieux ! Mais la vie n’est jamais telle qu’on le souhaiterait. Il y a toujours des aléas qui compliquent l’existence, aussi futile soit-elle. L’aléa en question n’était pas des moindre. Une réminiscence. La pire qui soit. Elle avait assisté à la fin de son souvenir tout en dansant. Elle avait longuement pleuré lorsque l’odeur de la mort s’était infiltrée dans ses narines. Tout avait l’air si réel. Peut-être parce qu’elle avait connu tout cela ?

    Elle était là lorsque les bombes avaient éclaté dans cette grande salle. La fumée lui piquait les yeux. Des perles roulaient le long de sa chair déjà meurtrie. Le sang coulant le long de ses plaies béantes. Des morceaux de verre lui insufflant des cris de souffrance. Elle en avait assez de ce cauchemar plus vrai que nature. Elle voulait en finir. Mais il était là. Il lui permettait d’espérer à un avenir meilleur de par sa présence.
    Le geste de trop. Il avait commis l’erreur du demi-dieu. Il avait été tenté. Un peu comme Eve et le serpent. Une tentation bien trop grande pour pouvoir y faire fasse. Dès que le chaos s’était abattu sur la pièce, Orphée avait compris qu’il n’y avait aucune échappatoire. Il n’avait pu se résoudre à briser les espérances de sa douce. Alors qu’ils allaient s’en sortir, il s’est alors retourné pour contempler une dernière fois celle à laquelle son cœur appartenait. Il plongea son regard dans le sien. Un regard emplit de peur et de regrets. L’affront ultime. Un projectile avait alors frappé de plein fouet la pauvre fille qui n’avait pu que s’écrouler dans les secondes à venir. Un nom sur les lèvres.

    - À ton avis, est-ce que c’est possible de continuer à aimer quelqu’un qui est mort ? Je veux dire… éprouver des sentiments réels pour quelqu’un que l’on n’a pas vu depuis des années ?

    Elle marqua une pause. Sa question devait paraître étrange, mais c’était là tout son problème. Elle ne savait pas si ce qu’elle éprouvait pour Orphée était encore de l’amour. Si c’était le cas, un « je t’aime » aurait dû se faufiler entre leurs étreintes ou leurs baisers doucereux. Mais ces trois mots n’avaient jamais voulu sortir de sa bouche. Ses lèvres étaient comme scellées dès qu’elle voulait lui dire une telle chose. Lui par contre, le lui avait dit plus d’une fois. Mais que répondait-elle à dire à cela ? Elle se taisait et l’embrassait à nouveau pour le faire taire. Une curieuse manière d’éviter la question. Elle préférait attendre plutôt que de précipiter les choses et de regretter à jamais d’avoir été trop vite. Elle avait le temps devant elle. Ils avaient tout deux du temps. Mais la vie n’était pas ainsi. La vie n’avait rien d’un conte de fée. Elle l’avait appris à ses dépends, bien trop tard.

    - Il s’appelait Orphée. Je le connaissais depuis de longues années. Nous n’étions jamais loin l’un de l’autre. Je me souviens à peine de mes souvenirs en sa compagnie. Le seul qui me reste est le tout dernier. Le jour où tout a basculé.

    Des larmes coulèrent le long de ses joues. C’en était trop. Elle n’aurait pas dû remuer ses vieux démons. Elle aurait dû les ensevelir loin, au fond de sa mémoire pour tenter de les oublier. Mais au lieu de cela, elle parlait à cœur ouvert. Elle sortit un mouchoir et essuya les larmes naissantes. Elle ne devait pas craquer. Pas maintenant. Pas devant un inconnu. Elle avait déjà versé trop de larmes pour lui. Elle devait réussir à faire son deuil. Malheureusement, à chaque nouvelle nuit, elle revoyait ces images d’horreur. Ce souvenir beau, plaisant d’abord. Cette étreinte, ce baiser en douce pendant qu’ils valsaient tout deux et que les yeux étaient rivés sur ce jeune couple. Puis le rêve virait au cauchemar. Ses tympans s’imprégnaient à nouveau des bombes se fracassant contre les vitres, les cris d’horreur des personnes présentes ce jour-là.
    Elle ne devait pas aller plus loin. En parler ne faisait que raviver de mauvais souvenirs. Elle aurait dû se taire lorsqu’elle en avait l’occasion, ne pas trop en dire aussi. Mais ce garçon n’y était pour rien. Il avait pensé bien faire en la poussant à parler. Pleurer exorciser le chagrin. C’était ce qu’elle ne cessait de se répéter. Mais venait un moment où le passé devait être laissé loin derrière et avancer, coûte que coûte. Reprendre goût à la vie.

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MessageSujet: Re: Souvenir, souvenir Souvenir, souvenir Icon_minitimeVen 2 Mar - 0:27

- Moi c’est Zoey. Juste Zoey. J’me souviens de toi car t’étais le retardataire du cours d’histoire. À nous deux, on fait la paire. Toi avec ta demie-heure de retard et moi avec mes vingt minutes.

La fille semblait cherché ce qu’elle allait dire. C’est un peu normal, surtout lorsqu’on va raconter sa vie à un parfait inconnu. Elle tassa son chocolat chaud et se mit à parler. Elle demanda à Vito :


- À ton avis, est-ce que c’est possible de continuer à aimer quelqu’un qui est mort ? Je veux dire… éprouver des sentiments réels pour quelqu’un que l’on n’a pas vu depuis des années ?Elle continua avec, il s’appelait Orphée. Je le connaissais depuis de longues années. Nous n’étions jamais loin l’un de l’autre. Je me souviens à peine de mes souvenirs en sa compagnie. Le seul qui me reste est le tout dernier. Le jour où tout a basculé.

Des larmes se mirent à couler de sa joue. Elle essuya ses larmes très vite. On dirait bien que ses souvenirs devant vraiment être trop déchirant. L’italien en voulait pas dire d’erreur, mais il ne pouvait pas partir et la laisser là. Il devait essayer de l’aider. Sauf que la question était comment? Vito savait que les sentiments d’une femme était la chose la plus difficile à comprendre et surtout à guérir. Que faire ?s’était la question qui lui venait en tête. Bon, la seul option était un peu de lui montrer qu’il y a toujours demain. Vito s’assit à côté de Zoey. Il ne savait pas où commencer. Il dit ce qu’il pensa était le mieux :

-Je peux pas te dire qu’aimer quelqu’un qui est mort est possible. De l’époque d’où je viens je ne suis jamais tombé amoureux. J’ai déjà éprouvé des sentiments envers une fille, mais je crois que c’était de la passion. Je ne serais jamais si cette passion serait devenu de l’amour. Mon histoire est différente de la tienne. Je suis née à Florence au 15 siècles. J’avais une vie qui n’était pas parfaite ça je le sais, mais j’aimais cette vie. J’aimais l’Italie de cette époque , les fêtes, les ménestrels qui chantaient leur chanson qui racontait les légendes et aventures des grands héros. Mais ce que j’adorais était la commedia delle Arte. Mon rêve était de devenir un comédien et de voyager pour jouer devant les publiques. Mon père m’aurait renié si j’avais fait ça, voulant à tout prix que je devienne marchand comme lui, mais ça ne me dérangerait pas. J’aurais surement trouvé une femme dans les comédiennes et j’aurais eu une famille. Cette vie pour moi aurait tout simplement été parfaite. Cependant une chose a changé toute ma vie. Une seule phrase qui détruit tous mes rêves à l’âge de 16 ans. Je me souviendrais toujours de cette phrase prononcé par mon père. Il a dit à une vielle femme arabe << Je ne donnerais jamais une pièce d’or à une femme comme vous. Vous êtes tellement insignifiant les pauvres.>> C’est là que tout a basculé. J’ai été maudit à devenir un génie . Il n’y avait que deux moyens de me libérer de la malédiction. Soit mon père devenait un homme bon ou je réalisais les vœux de milles personnes. Je crois que tu dois savoir ce qui c’est passé. J’ai été enfermé dans une lampe à réaliser le souhait des gens et à faire leur bonheur. Et moi je n’ai jamais eu le droit à mon bonheur. C’était ça la malédiction, je devais voir les gens vivre heureux pendant que je serrais éternellement dans le malheur. J’aurais voulu m’enlever la vie , sauf qu’un jour je fus libérer. J’avais réussi mon objectif. J’étais libre , mais le monde avait tellement changé. Une seule chose m’a fait avancé dans ce monde inconnu. Demain. Je pouvais enfin pensé à demain. À ce que je ferais , là où j’irais , j’ai retrouvé ma liberté. On est tous libre Zoey. Le passé ne doit pas nous enlever cette liberté. Le passé nous permet juste de mieux en profiter. Ne meurt pas pour le passé que tu n’as jamais vécue, vit pour l’avenir que tu peux créée.

Vito espérait que ce qu’il a dit aiderait la jeune femme, car il n’avait plsu rien à dire qui pourrait l’aider après ça.
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Amy Crow
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MessageSujet: Re: Souvenir, souvenir Souvenir, souvenir Icon_minitimeSam 3 Mar - 10:43

    Vito commença à lui parler. À cœur ouvert. Il lui conta son histoire. Une histoire aussi vieille que lui. Une histoire ayant déjà remué pas mal de poussière. Une histoire vieille de six siècles. On aurait presque pu croire à un conte pour enfants. Sa façon de raconter était semblable à celle d’un narrateur. Un cadre accueillant : Florence. Une vielle en faisant rêver plus d’un, un pays à la langue chantante et aux plats savoureux. D’ailleurs, avec son prénom Vito, elle aurait tout de suite reconnaître l’origine du jeune garçon. Mais au lieu de cela, elle n’était restée concentrée que sur sa peine, sur sa tristesse pendant tout le temps où le jeune homme était à ses côtés.
    Un comédien. Amy lui avait raconté qu’à cette époque, les comédiens et autres acteurs jouant dans des théâtres étaient très mal vus. On les fuyait alors qu’ils apportaient un peu de bonheur aux autres. En plus d’avoir eu espèce de tyran pour père, il avait aussi un patriarche des plus bourrus, un paternel des plus mal élevé. Un père misérable, n’accordant aucune estime aux pauvres mais honnêtes gens. Vito a dû payer cela pour son père. Quelle injustice. Se retrouver enfermé dans une lampe tout cela à cause des fautes d’un autre. Elle attendait la suite, avide de savoir et curieuse de savoir le dénouement de cette histoire. Le dénouement, elle le connaissait. Vito était devant lui, ce qui voulait dire qu’il avait finalement réussi à sortir de sa lampe. Mais par quels moyens ?

    Finalement, c’est par ses efforts qu’il s’en était sortit et non par ceux de son père. Il aurait dû s’y attendre. Qu’aurait-il pu espérer d’un tel homme ? Elle était reconnaissante envers Vito d’avoir partagé son histoire. Zoey avait elle aussi commencé à se livrer mais désormais, elle n’en avait plus le courage. Parler d’Orphée en un tel moment lui paraissait peu approprié. Alors elle lui sourit, tout simplement. Elle approcha ses lèvres du front du garçon et y déposa un baiser pour le remercier. Il avait raison. Elle ne devait pas vivre dans le passé. Il était inutile de ressasser tout cela jusqu'à en avoir mal. Elle devait avancer. Car la vie vaut la peine d’être vécue. La vie est un cadeau magnifique, tout simplement. Se plaindre, se lamenter sur son sort, pleurer ne l’y aiderait pas à faire le deuil de son cher Orphée. Au contraire. Elle ne faisait qu’empirer les choses, rendant la séparation plus cruelle à vivre. Un jour, elle irait le retrouver, elle en était certaine. Mais pas pour le moment. Pour l’instant, elle devait se satisfaire d’aujourd’hui, voire de demain mais en aucun cas d’hier.
    Elle garda la tasse de chocolat chaud contre elle et en but une nouvelle gorgée. Elle se releva, laissant Vito seul assit.

    - Tu as raison. Je vais suivre ton conseil et vivre pleinement ma vie, créer de mes propres mains mon Destin.

    Elle s’éloigna en direction de la porte, les planches craquèrent sous ses pas. Elle ouvrit la grande porte métallique, l’air s’enfourna à l’intérieur. Elle avait quelqu’un qu’elle devait passer absolument voir et au plus vite. Astath. Elle devait s’excuser de son comportement. Voir si elle pouvait recoller les morceaux, aussi. Elle n’avait pas eu une réaction normale la dernière fois, lors de leur valse viennoise. Il fallait qu’elle rattrape le coup, elle espérait juste qu’il n’était pas trop tard pour des excuses. Elle devait désormais oublier Orphée. Bien sûr, une partie de lui serait toujours là dans son cœur. Mais désormais, elle se sentait assez forte pour aimer à nouveau. Il le fallait bien.

    - Encore merci.

    Elle sortit sur ces paroles. Parler lui avait fait le plus grand bien. Désormais, elle allait pouvoir aller de l’avant. Elle n’avait pas encore fait totalement fait le deuil d’Orphée mais elle savait qu’elle y parviendrait bien assez vite. Mais pour le moment, il lui fallait retrouver Astath. Le froid la cueillit à peine fut-elle sortie de la salle de théâtre. Elle ne comprendrait sans doute jamais comment Amy faisait pour venir suivre ses cours ici. D’une part, il faisait bien trop froid. Ensuite, l’endroit était des plus sales, des araignées se baladaient partout dans la pièce, des toiles surplombaient les rares lampes encore en état de fonctionnement. Mais au mois devait-elle être au frais en été. Voilà le seul avantage de cette pièce : un peu de fraîcheur durant les jours chauds.
    Le froid la cueillit une nouvelle fois mais à l’extérieur cette fois-ci. Elle avait fini de longer les couloirs glacials. Place au grand air. Elle inspira une goulée d’air avant de se remettre à avancer. Cela faisait du bien. Elle se sentait revivre. Non, elle se sentait en vie, tout simplement. Voilà l’un des plaisirs qui aurait pu lui manquer si elle était morte comme Orphée, comme cela aurait dû arriver.
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MessageSujet: Re: Souvenir, souvenir Souvenir, souvenir Icon_minitime

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