Crise Démoniaque

Messages : 56 Points : 4775 Date d'inscription : 28/11/2011

Alcas piquait de plus en plus de crises. Il pouvait devenir violent et calculateur d’un seul coup. Il n’en connaissait pas la raison et était effrayé de voir de pareil changement aussi soudain. Il avait peur de lui. La première fois que c’était arrivé, c’était avec Shaé, cette terminale impulsive et horriblement désagréable sans raisons. Une petite voix c’était éveillée dans sa tête... Tant tôt celle-ci lui donnait confiance, courage, mais aussi force, tant tôt, elle ne disait rien, le laissant seul à son compte.

Un professeur avait remarqué ce changement brutal pendant l’un de ses cours : le demi-dragon s’était subitement mit à engueuler son voisin et à le provoquer. Juste parce que celui-ci n’arrêtait pas taper sur la table avec son stylo. Les deux garçons s’étaient bagarrer, mais Alcas n’avait eut aucune égratignures tandis que l’autre s’était blessé de partout, que ce soit de petites ou grosses blessures. Alcas était ensuite redevenu normal, comme si de rien n’était. Et personne ne l’avait écouté malgré ses excuses.

On ne l’avait pas cru puisqu’il s’était remis à fermer les yeux pour ne pas avoir de visions. Le professeur avait rédigé un mot et l’avait donné à Alcas pour qu’il aille le donner à monsieur Sweetlove. Alcas n’avait pas osé lire le mot, mais ça devait sûrement parler de son comportement anormalement violent. Il en était presque sûr...

Le jeune demi-dragon demi-démon avançait donc dans les couloirs, se faisant tout petit et gardant les yeux fermés. Il ne les entrouvrant juste pour regarder les panneaux au dessus des salles. Il devait se rendre dans le bureau du psychologue de l’école. Il était stressé, car on lui sûrement pleins de question, comme pourquoi il n’ouvrait pas les yeux, pourquoi avait-il agit ainsi, etc. Il se doutait bien que la plupart de ses questions seraient sans réponses. Non pas qu’Alcas ne soit pas près à coopérer, c’est juste qu’il ne connaitrait sûrement pas les réponses à la plupart des questions...

Il se demandait d’ailleurs si cet homme avec qui il allait parler connaissait son ascendance assez spéciale... Dans un sens, il espérait que oui, mais en même temps, il n’en n’avait pas envie, car cela voulait dire qu’il avait du faire des bêtises pour qu’on parle de lui à un psychologue... Peut être que Shaé... Peut être qu’elle lui avait parlé en allant à l’infirmerie pour se faire soigner...

En repensant au semi-combat qui avait eut lieu, son sang démoniaque prit le dessus, et il fit un sourire sadique et peu charmant. Mais aussitôt après, il redevint le jeune garçon plus petit que les autres qui se faisait du souci pour l’entretient qu’il allait subir. Alcas avait peur, très peur de ce qu’il allait se passer dans cette salle devant laquelle il se tenait maintenant. Il toqua trois fois et entra.

« Bonjour... »

Il était presque sur le point de trembler, mais sa nature fière de démon, à demi-présente l’en empêchait. Il s’avança vers l’homme qui était à son bureau et lui donna le billet que lui avait remis son professeur. Alcas voyait à travers le papier maintenant qu’il était déplié et il se sentait vraiment honteux de ce qu’il s’était passé. La lettre disait :

« Monsieur Dorian Sweetlove,
L’enfant devant vous se nomme Alcas Goh. Je vous l’envoi car il s’en est pris à un autre élève sans raisons. J’aimerais que vous vous en occupiez pour au moins en découvrir la raison et peut être pour que vous l’aidiez à ne plus faire d’actes répréhensibles.
Merci à vous, Monsieur Kuren. »

Alcas gardait les yeux baissés, vraiment apeuré, mais aussi peut désireux d’avoir des visions. Il préféra même fermer complètement les yeux pour éviter par la même occasion de voir le visage du psychologue.

Messages : 10 Points : 4493 Date d'inscription : 03/04/2012 Age : 30

Aujourd’hui, en cette belle journée de Printemps, Dorian s’était une nouvelle fois levé en retard. Une fois qu’il avait émergé totalement de son sommeil il remarquait qu’il était déjà 8h30. Eh merde… Le jeune homme se précipitait dans la douche en retirant le peu de vêtements qu’il avait sur le dos. Après une douche très rapide, il s’habillait tout aussi rapidement en enfilant ce qui lui passait sous la main. Le voilà fin prêt pour psychanalyser les patients qui avaient rendez-vous avec lui. D’ailleurs il était en retard pour son premier rendez-vous de la journée. Il espérait que le patient lui pardonnerait son retard…

Une fois arrivée devant la porte, il remarquait que personne ne l’attendait. Il détestait être en retard et surtout faire attendre les autres. Soupirant il se mit à culpabiliser. Et si son patient avait eu plus besoin de lui aujourd’hui que les autres jours ? Il essayait de se rassurer en se disant que si ça avait été le cas il aurait attendu. Bref, le brun entrait dans son bureau, vérifiant qu’aucun mot n’avait été glissé sous la porte et malheureusement il ne voyait rien. Il passait alors le reste de sa matinée à recevoir des patients et à tenter de les aider à résoudre leur(s) problème(s). En soit, il faisait son travail.

Vers midi il allait déjeuner au réfectoire affichant un large sourire aux personnes qui le saluaient et écoutant les élèves -souvent des filles- qui se confiaient à lui pendant son repas. Il n’y avait rien à dire, il adorait les gens et pourtant ça ne l’empêchait pas d’être seul depuis… toujours. Il avait bien eu envie de passer du bon temps en la compagnie d’une de ses professeurs il y a encore quelques années mais ce n’était pas arrivé malheureusement. Et depuis le jour du départ précipité du jeune homme, il n’avait plus jamais aimé un autre homme. A part peut-être Arthur, son meilleur ami.

A Arthur… Le seul, l’unique. Celui qui faisait chavirer le cœur de toutes les demoiselles de leur école en une simple phrase. Dorian n’avait jamais appris qu’elle était cette phrase même si elle lui aurait surement était très utile. Il retournait dans son bureau après avoir terminé son repas, s’excusant auprès des jeunes femmes qui lui parlaient. Il avait encore du travail même si son agenda était vide pour cette après-midi. Au pire, s’il s’ennuyait trop après avoir rédigé ses dossiers il irait rendre visite à l’infirmier. Il paraissait que lui aussi s’ennuyer très souvent dans son bureau avec le peu de patient à soigner qu’il avait chaque jour.

Alors qu’il rédigeait son rapport sur un patient, quelqu’un frappait à la porte de son bureau en trois coups. Ladite personne entrait. Il s’agissait d’un jeune garçon, assez petit avec des cheveux verts et une peau très pâle. Il paraissait apeuré. Encore un patient qui ne parlera pas de son plein gré et à qui il faudra forcer la main. Les professeurs étaient tous complètement malades dans cette école pour envoyer des enfants qui n’avaient rien fait dans son bureau ?! Bref, Dorian gardait son calme, souriant pour le rassurer même si le jeune garçon ne le regardait pas. Il lui tendait un papier qu’il lut rapidement avant de prendre la parole.

« Je vois… Je t’en prie Alcas assis toi. Je suis enchanté de te connaître. Je me nomme Dorian Sweetlove mais tu peux m’appeler Dorian. Donc commençons ! Selon ton professeur tu as été violant avec un camarade. Tu pourrais m’expliquer pourquoi ? »

Le psychologue regardait attentivement son jeune patient et il remarquait que ce dernier n’ouvrait pas les yeux. Il était vraiment spécial comme enfant. Peut-être qu’il avait vraiment un problème… Si c’était le cas, il pouvait être sûr que Dorian ferait tout pour l’aider.

HS: je change de couleur pour ne pas qu'on s'embrouille entre tes paroles et les miennes ^^

Messages : 56 Points : 4775 Date d'inscription : 28/11/2011

Alcas attendait, essuyant la plus grande honte de toute sa vie. Jamais… Jamais plus il n’irait en cours. Il changerait d’école, de nom, de ville, de pays, de planète s’il le fallait !

« Je vois… Je t’en prie Alcas assis toi. Je suis enchanté de te connaître. Je me nomme Dorian Sweetlove mais tu peux m’appeler Dorian. Donc commençons ! Selon ton professeur tu as été violant avec un camarade. Tu pourrais m’expliquer pourquoi ? »Pourquoi... La question difficile ! Il pouvait dire pourquoi il était un peu énervé, mais pas pourquoi il était devenu violent comme ça d’un coup. Il ne comprenait pas lui-même. C’était impossible pour lui de répondre... Mais il essaya tout de même. D’après ce qu’on lui avait dit sur les psychologues, le moindre petit détail pouvait compter.

Il s’assit donc sur le tabouret, manquant tout de même de se prendre un bord de quelque chose, en ayant les yeux fermés. Normalement, il fermait les yeux après s’être assis, jamais lors des moments où il devait encore marcher. C’était trop dangereux...

« Et... Et bien... Il tapait son stylo sur sa table et ça m’agaçait un peu... Mais… Mais je ne sais pas du tout pourquoi j’ai agis comme ça... ça m’est venu d’un coup... Sans raison... D’habitude, je ne suis pas violent... Je reste juste dans mon coin et je suis gentil... Enfin je pense... »

Il avait le tout d’une voix basse, pas très assurée. Il disait la vérité lorsqu’il disait qu’il ne savait pas... C’était bizarre, même pour lui...

Et puis, une autre crise arriva. Son sang bouillonna comme jamais. Son côté démoniaque refit surface. Et il ouvrit les yeux. Il ne regarda pas tout de suite le psy’ il retrouvait tout d’abord son assurance. Non, Alcas n’avait pas de dédoublement de la personnalité. Seulement, depuis son combat contre Shaé, ses nerfs de démons étaient à vifs et étaient beaucoup plus présents qu’à l’accoutumé. Mais son côté démoniaque menait un combat sans répit contre son côté de dragon. L’un était gentil et l’autre moins. Des fois, Alcas devenait démon, alors qu’il était majoritairement dragon. Et des fois, les deux arrivaient un peu à cohabiter.

« En fait, je l’ai frappé parce qu’il m’énervait à taper sur sa table avec son stylo. » Déclara-t-il d’une voix suave.

Il releva la tête et plongea ses iris vers dans ceux également verts de son vis-à-vis. Il y vit des rituels, des morts revenant à la vie. Bref, le passé de cette personne. Car tel était son pouvoir : voir l’avenir ou le passé d’une personne aléatoirement, lorsqu’il croisait son regard.

« Dorian, vos rituels finiront par vous tuer. Après tout, ressusciter les morts à toujours un contre cout. »

Il disait ça comme si c’était l’évidence même, alors qu’il n’était pas savoir ce genre de chose. Mais Alcas était tout sauf normal et humain...

Messages : 10 Points : 4493 Date d'inscription : 03/04/2012 Age : 30

« Je comprends. Tu as été agacé par son comportement. Ta réaction a été certes violente mais légitime. Ça arrive à tout le monde de s’énerver. »

« Je sais bien qu’à chaque fois que j’utilise mon don je peux mourir. Je trouve que ca a un côté amusant de risquer sa vie comme ça, tu ne trouves pas ? »

Messages : 56 Points : 4775 Date d'inscription : 28/11/2011

Alcas s’attendait à une réaction autre que celle qu’eut le psychologue-nécromancien. Il était resté calme malgré ses paroles. Etrange. Pourtant, il ne se découragea pas pour autant. Ou plutôt, le côté arrogant et maléfique de son sang démoniaque ne le fit pas. Car Alcas en lui-même n’était pas du genre à se vanter de quoi que ce soit. Il était plus modeste en temps normal. Sauf que dans l’instant présent, il était tout sauf normal. Depuis sa naissance même, il n’avait jamais été normal. Un dragon et un démon n’aurait jamais du et pu avoir un enfant. Et pourtant il était né. De plus, il possédait nu pouvoir effrayant : le don de voir le passé et le futur d’une personne juste en regardant celle-ci dans les yeux.

Alcas s’était souvent demandé ce qu’il se passerait si finalement, c’était son côté démoniaque qui prenait le dessus sur le dragon en lui. Il ne pouvait cependant qu’imaginer ce genre de choses, car dans toute l’histoire des monstres, jamais on n’avait vu quelqu’un comme lui. Il représentait une nouvelle race mais aussi un terrible ennemi. Un monstre parmi les monstres. Quelque chose qui n’aurait jamais du naitre et voir le jour. En fait, peut être qu’il y avait déjà eut des enfants comme lui, mais leurs parents avaient du les étouffer à la naissance pour leur épargner trop de problèmes. Pourtant, Alcas ne regrettait pas de vivre, il aimait beaucoup cette sensation et malgré tout ses malheurs, il ne voulait pas la quitter. Et sa moitié de démon, ainsi que sa moitié de dragon était totalement en accord avec lui, pour une fois.

« Je sais bien qu’à chaque fois que j’utilise mon don je peux mourir. Je trouve que ça a un côté amusant de risquer sa vie comme ça, tu ne trouves pas ? »

Alcas considéra un moment l’humain de son regard froid et glacé. Sa réponse fut cinglante et brutale, mais aussi révélatrice de sa vraie nature.

« Je ne sais pas, ça ne m’ais jamais arrivé. Je suis un monstre donc il y a très peu de chance que je sois en danger face à quiconque. »

Il s’installa plus confortablement sur la chaise. Pour appuyer ses dires, sa peau déjà pâle, devint aussi blanche que la neige. Mais une fois la surprise passée, on pouvait apercevoir que sa peau n’était plus la même : d’étranges losanges la parsemaient. C’était ses écailles de dragon. Il regarda autour de lui, mais ne trouva à rien à casser pour continuer sa démonstration. Il continua donc sa transformation partielle. Au bout de ses doigts, des griffes poussèrent, petit à petit elles devinrent longues et aussi tranchantes que la plus affutée des épées. Il fit aussi sortir ses ailes. Les deux membranes blanches ne lui donnaient pas du tout l’air d’un ange malgré leur couleur. Il ressemblait plus à un démon à ce moment-là. L'un de ses yeux devenu bleu fixait le psychologue avec intensité, comme s'il fouillait les moindres recoins de son âme.

« Je n’ai pas la moindre goutte de sang humain en moi. » Déclara finalement Alcas. « Je suis même un monstre pour les inhumains. »

D’un geste rapide, il attrapa la gorge de Dorian et le plaqua contre le mur avec force. Il approcha sa bouche de son oreille.

« Je pourrais vous tuer sur le champ si l’envie me prenait. »

Il souriait de toutes ses dents maintenant aussi longues que des poignards. Le démon était là, mais au fond de lui, le dragon commençait à préparer la contre attaque pour reprendre le contrôle de ce corps.