Le jeune Dorian a vu le jour un matin d’hiver dans une bonne famille londonienne. Sa mère a choisi son prénom par rapport à celui de son arrière-grand-père, Théodore. Son éducation a été plus qu’exemplaire. Il y avait de nombreux précepteurs dans leur domaine qui donnaient des cours au jeune enfant. Ses parents en ont fait un parfait enfant gâté puisqu’il était fils unique. Cependant son père n’était pas très souvent là. Il partait régulièrement en déplacement pour son travail ce qui perturber un peu Dorian étant encore tout jeune. Il s’imaginait que son père l’abandonner et qu’il ne reviendrait jamais. Heureusement, à chaque fois, il revenait quelques mois plus tard. Avec tout cela, sa mère ne s’occupait pas grandement de lui. Elle préférait sortir en ville avec ses amis, laissant l’éducation des enfants aux gouvernantes. On aurait pu croire qu’au vingt-et-unième siècle le mode de vie n’était pas le même qu’il y a soixante ans mais dans la famille Sweetlove s’était ainsi. Dorian était même promis depuis très longtemps à une jeune fille de bonne famille. Le seul souci c’est qu’à l’adolescence, le jeune homme s’est rendu compte qu’il aimait les hommes. Il n’y avait rien à faire, les femmes ne lui faisaient aucun effet…

Devant sa mère, Dorian arrivait encore à faire bonne figure en simulant un attachement pour sa jeune promise. Elle ne le connaissait pas tellement et ils ne se voyaient que très rarement ce qui arranger le jeune homme. Il a très vite manqué d’affection. Même ses propres parents ne lui faisaient pas de câlins. C’était assez difficile pour lui de cacher son attirance pour le plus jeune de ses tuteurs. Il se prénommait Louis Garner et il lui enseignait la science. Dorian était donc bien plus attentif dans ce cours mais, même s’il comprenait très bien les leçons, il rusait en prétextant une incompréhension totale. Peu de temps après, ce jeune homme dû partir enseigner dans une université. Il abandonnait alors son emploi dans la famille Sweetlove pour devenir un enseignant important à Londres. Après ce départ précipité, Dorian ressentait une tristesse constante. Sa mère voulait qu’il aille voir de plus en plus la jeune femme qui lui était promise mais lui refusait. De désespoir, il se mit à rechercher un moyen de tuer la demoiselle pour être débarrassé définitivement d’elle. Dans les livres qu’il se procurait en cachette, le moyen le moins découvrable était l’empoissonnement. C’était son seul moyen d’être libre…

Dorian obéit alors à ses parents. Il allait voir sa jeune amie trois fois par semaine et à chaque fois, il lui administrait le poison. Bien sûr, il agissait de façon très discrète en déversant la poudre dans les boisons lorsqu’elle avait le dos tourné. Il savait bien qu’il y avait d’autre moyen de se débarrasser d’elle sans pour autant la tuer mais ce petit jeu pervers l’amuser. La santé de sa promise devint de plus en plus fragile et donc le poison était de plus en plus efficace. Le jeune adulte simulait une tristesse face à elle et personne ne compris que s’était sa faute si elle tombait de plus en plus malade. Une fois cloué dans sa chambre, il comprit qu’elle souffrait pour rien. Il n’avait pas d’autre choix que de l’achever. Alors, une nuit, il s’introduit chez elle, comme une visite nocturne de la mort, pour l’étrangler. Evidemment, il avait prévu son coup en apportant des gants. Le lendemain, le cadavre fut découvert sans aucune empreinte. Dorian avait réussi. Comme prévu, ses parents lui laissèrent un temps important pour faire son deuil. Il en profitait pour aller s’amuser avec ses amis qui n’étaient pas au courant du décès.

Plusieurs années plus tard, le jeune homme avait bien changé. Il avait même décidé de se faire pardonner pour son meurtre auprès d’un prêtre. Ce dernier fut retrouvé mort plusieurs jours plus tard. L’enquête conclut sur une prise trop importante de laudanum. Dorian n’y était pour rien là-dedans… Il avait même avoué son attirance pour les hommes à sa famille. Très déçu, ses parents n’ont plus rien fait pour être proche de lui. Dorian s’était ensuite orienté vers des études de psychologie et s’intéressait en apparence beaucoup plus aux autres. Sans grande difficulté il obtint son diplôme et entrait dans une école un peu spéciale pour exercer.